Au fur et à mesure de ma pratique de yoga, je me suis rendue compte qu’une thérapie psy serait également la bienvenue.
Cette thérapie, qui a duré environ 5 ans à raison d’une heure par semaine m’a fait énormément de bien, m’a donné beaucoup d’informations sur moi-même et m’a permis d’amorcer la transformation dont j’avais besoin.
Cependant, après tout ce temps passé sur le divan, je réalisais que mon corps somatisait énormément de choses bloquées dans ma tête. Je sentais qu’il m’était impossible d’accéder à certaines de mes zones d’ombre, de mes blocages simplement par la parole. Et, au fond de moi beaucoup de colère, de tristesse et de craintes qui régulièrement refaisaient surface sans que je puisse me l’expliquer. Je sentais qu’une technique plus « animale », plus primitive, qui passerait par le corps et par un chemin différent de ma tête consciente pourrait être la clé.
Je cherche alors à me documenter sur ce sujet. Oui, il y a bien des techniques corporelles d’accès à l’inconscient par la transe. A force de Google bien creusé, je tombe un jour sur cet article de Psychologies.com. BOUM ! La Respiration Holotropique, je tiens un truc. Je prends alors RDV dans le 15ème avec Gérald Leroy-Terquem, cofondateur de l’ICLP (Institut des Champs Limites de la Psyché), référencé dans l’article de Psychologies.com. Gérald est psychiatre, psychanalyste, hypnothérapeute et praticien de la Respiration Holotropique. Sur le coup je suis un peu troublée par tout le protocole qu’il me décrit et il m’invite à lire l’ouvrage « « LES PROCESSUS DE GUÉRISON – Accueillir et déployer ses émotions pour guérir » qu’il a écrit avec Djohar SI Ahmed, sur leur vision de la psychologie et leurs techniques thérapeutiques. Si cela me parle, je les recontacte. Je lis le bouquin, et révélation ; c’est exactement l’intuition sur laquelle je suis depuis quelques temps, voici le résumé au dos du livre : « Comment penser la maladie ? Comment penser la souffrance du corps ou de l’âme ? Comment penser les voies de guérison ? Après avoir pointé les limites de la pensée médicale sur ces questions essentielles, les auteurs reconsidèrent cette idée longtemps occultée : toute maladie a un sens. Elle n’est pas seulement le fait d’agressions physiques ou psychiques. Elle résulte avant tout de la façon dont nous traitons, en notre for intérieur, les épreuves et les chocs traumatiques subis depuis notre gestation et notre enfance et qui se font écho de loin en loin. Jusqu’à ce qu’un écho plus puissant que les autres ne déclenche la maladie. (…) Pour celui qui est atteint dans son âme et dans son corps, il faut aussi le courage de s’engager dans une démarche où il sera inévitablement confronté à ses démons intérieurs et aux racines mêmes de sa souffrance. Dès lors, la guérison peut advenir. » Je décide donc de m’inscrire à une session holotropique.
Cela s’est avéré être l’expérience la plus puissante, la plus incroyable, la plus fascinante et la plus thérapeutique de ma vie. Elle m’a permis de voir et comprendre que je tournais avec des programmes (de vie) obsolètes et inconscients dus à certains épisodes spécifiques de mon histoire qui me sont apparus très clairement durant ma transe. L’inconscient enfouit tout ça bien profond dans l’ombre pour ne pas avoir à y repenser et résultat, sans savoir pourquoi, on peut vivre toute une vie avec un sentiment de mal-être plus ou moins prononcé, comme un sentiment qu’au fond, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Qu’est-ce qu’il s’est concrètement passé pour moi durant cette expérience ? C’est très difficile à retranscrire par des mots, tant ce que j’ai pu vivre a été au-delà de tout ce que j’avais vécu jusque-là.
Cette technique d’exploration intérieure ouvre un accès aux couches profondes de l’inconscient et c’est extrêmement puissant ; pendant cette expérience de transe certains crient, hurlent, se tordent, crachent, pleurent, rient. On ressent physiquement des sensations inédites, on a des visions, des flashs d’hyper- lucidité sur son histoire, celle de sa famille, on peut revivre des moments de sa naissance mais la transe peut également rester silencieuse, être une expérience purement intérieure. De chaque expérience il y a un truc à apprendre.
La diversité de parcours, de métiers, d’âges, de personnalités et d’origines des différents participants m’a confortée dans l’idée qu’au-delà de sous toutes ces couches de statuts et d’illusions que l’on se crée au fil du temps, on aspire finalement tous à la même chose : se sentir bien, aimé, en sécurité, heureux. Quelle puissante leçon de compassion et de bienveillance envers soi et les autres que cette expérience !
Marine